Retour écran Précédent

     
 
Document provenant de : AD22 cote B3553
Date : 15/01/1768
Concerne : QUIGUER (LE) François
TITRE : Inentaire après son décès

 
Inventaire après décès

***********************
Archives départementales des Côtes-d'Armor
AD22 / B 3553
Régaires de Tréguier
Minutes ( 1768-1769)

Relevé par Jean-Yves Laigre (CG22/1702)
***********************

L'an 1768 le 15ème janvier,

Soussigné maître François Le Pennec, commis juré au greffe de la juridiction des Régaires et comté de Tréguier, demeurant en la ville de Tréguier, paroisse de Saint-Vincent, certifie qu'à la requête du sieur procureur fiscal de ce siège sur l'avis nous donné au tablier du greffe que la mort est arrivée du dix-huit au dix-neuf décembre dernier à François LE QUIGUER décédé au lieu de Keraulouët en la paroisse de Coatréven, en son vivant époux de Jacquette GÉLARD, nous nous sommes transportés en sa demeure aux fins d'y apposer le scellé d'autorité de cette seigneurie et faire annotation des différents meubles et effets dépendants de la communauté d'entre elle et le dit LE QUIGUER son feu mari qui ne pourront se mettre sous le scellé attendu qu'il y a trois mineurs issus de leur mariage et y étant en présence de la dite Jacquette GÉLARD veuve du dite LE QUIGUER et enfants, avons procédé comme suit.

Savoir dans la maison :

- Une crémaillère
- Un trépied
- A droite de la dite maison, une couchette garnie d'une coëtte et oreileér de balle, deux bons linceuls d'étoupe avec deux ballins un bon et un mauvais ;
- A gauche du feu un mauvais lit d'alcôve sans garniture ;
- Un mauvais banc jouxte ;
- Un banc dossier jouxte la couchette rempli d'étoupe et de vieux haillons ;
- La table jouxte la fenêtre dans laquelle nous avons remarqué deux mauvaises chemises à femme, une petite poche et plusieurs guenilles ;
- Un pesseau avec son banc ;
- Une petite huche renfermante deux vieilles paires de culottes l'une de toile, l'autre d'étophe, un pourpoint et un mauvais gilet de toile, lesquels appartenaient au défunt, sur laquelle nous avons apposé une bande de scellé aux armes de cette seigneurie en cire rouge, de la garde duquel nous avons chargé la dite veuve Jacquette GÉLARD elle le requérant ;
- Autre plus petite huche remplie de vieux pillots ;
- Un vieux garde-manger ;
- Trois pots à lait ;
- Une marmite ;
- Deux tamis ;
- Un buis à ? avec son banc ;
- Une baratte à baratter le lait avec ses ustensiles ;
- Une hache ;
- Une faucille ;
- Un escabeau ;
- Deux rouets à filer ;
- Une petite jatte ;
- Quatre écuelles et trois cuillers ;
- Un chipot à sel ;
- Une très mauvaise poêle ;
- Deux bresse, un de cuivre et un de fer ;
- Un dévidoir avec son chevalet.

Dans le grenier nous avons remarqué :
- Trois fêts de lin que la dite veuve a demandé avoir pleine possession attendu la nécessité qu'elle a de travailler pour substanter ses enfants de leur produit ;
- Environ une demie charettée de paille tant avoine que bled noir ;
- Une vingtaine de fagots ;
- Un fléau ;
- Trois fourches de bois ;
- Un rateau d'août.

Descendu du dit grenier et étant au bas de la dite maison avons remarqué :
- Un fût de barrique sur lequel une mauvaise poche ;
- Environ un demi-cent de fagots ;
- Une grande huche défoncée ;
- Une braye neuve.
Lesquelles braye neuve et huche la dite veuve a déclaré appartenir à Ollivier PADEL demeurant sur la même cour.

Et ce sont tous les meubles et effets qui se sont trouvés dans la maison où est décédé le dit François LE QUIGUER, de la garde desquels ainsi que du scellé par nous apposé la dite veuve Jacquette GÉLARD nous a déclaré demeurer chargée comme en effet l'en avons à sa requête pour en faire sûre et bonne garde, pour ensuite les représenter lorsqu'il en sera requis à qui il appartiendra.

De tout quoi nous avons fait et rapporté notre présent procès verbal de scellé en la demeure du dit défunt François LE QUIGUER en présence de sa dite veuve et de ses enfants et autres personnes ses voisins qui s'y sont trouvés, interpellé la dite veuve de signer a déclaré ne le savoir et ne trouvant sur les lieux personne sachant écrire pour signer à sa requête, nous avons conclus le présent sur le dit lieu de Keranlouët en la dite paroisse de Coatréven les dits jour et an que devant.

Signé : Le Pennec, commis juré.

********************
 
     

 Retour écran Précédent