« Chronique de Plourivo (1914-1918) » : différence entre les versions

De Les Côtes-d'Armor dans la Grande Guerre
Aller à la navigationAller à la recherche
(Page créée avec « Plourivo le 11 juillet 1919 Plourivo pendant la guerre 1914-1918 Notes Mobilisé le 1er août 1914, je suis aussitôt parti en Belgique et ne suis rentré à P... »)
 
Aucun résumé des modifications
 
(11 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{tableau_cg22}}
[[Plourivo]] le 11 juillet 1919  
[[Plourivo]] le 11 juillet 1919  
[[Plourivo]] pendant la guerre 1914-1918


Notes
Notes


Mobilisé le 1er août 1914, je suis aussitôt parti en Belgique et ne suis rentré à Plourivo qu'en novembre 1917 Je  
Mobilisé le 1er août 1914, je suis aussitôt parti en Belgique et ne suis rentré à [[Plourivo]] qu'en novembre 1917 Je n'ai donc pu suivre les événements pendant ce laps de temps. <BR>
 
n'ai donc pu suivre les événements pendant ce laps de temps <BR>
 
A ma oère permission, septembre 1915 j'ai rencontré quelques soldats convalescents dans la commune, c'est qu'une
 
ambulance avait été installée au petit château dépendant du Bourg-Blanc.<BR>
 
Aucun événement sensationel ni même méritant d'être signalé ne s'est passé à [[Plourivo]] , car l'arrivée de
 
quelques réfugiés logés dans les fermes et y travaillant, le retour des prisonniers de guerre, la rentrée des vieux
 
soldats démobilisés, tout cela s'est passé inaperçu. <BR>
 
J'ajoute que les habitants de [[Plourivo]] sont des moins facils à émouvoir, rien ne leur fait rien. Loin de théâtre
 
des opérations ils n'ont connu ni les tristesses, ni les douleurs, ni les misères que nous avons subies.<BR>
 
Sans direction municipale, le maire étant décédé, la commune paraissait morte, tout était à l'abandon, les
 
habitants, uniquement absorbés par leur commerce et les bénéfices à réaliser pendant la guerre, ne se sont en rien


dérangés de leurs habitudes.<BR>
A ma 1ère permission, septembre 1915, j'ai rencontré quelques soldats convalescents dans la commune, c'est qu'une ambulance avait été installée au petit château dépendant du Bourg-Blanc.<BR>


Si de temps en temps un deuil n'était venu frapper une famille ici, on aurait ignoré que là-bas on se battait <BR>
Aucun événement sensationnel ni même méritant d'être signalé ne s'est passé à [[Plourivo]] , car l'arrivée de quelques réfugiés logés dans les fermes et y travaillant, le retour des prisonniers de guerre, la rentrée des vieux soldats démobilisés, tout cela s'est passé inaperçu. <BR>


Habituées à être seules, les marins étant toujours absents, les femmes n'ont trouvé aucun changement si ce n'est
J'ajoute que les habitants de [[Plourivo]] sont des moins faciles à émouvoir, rien ne leur fait rien. Loin de théâtre des opérations ils n'ont connu ni les tristesses, ni les douleurs, ni les misères que nous avons subies.<BR>


ques les allocations pleuvaient, que les pensions des veuves étaient plus forte, que les produits de la terre se  
Sans direction municipale, le maire étant décédé, la commune paraissait morte, tout était à l'abandon, les habitants, uniquement absorbés par leur commerce et les bénéfices à réaliser pendant la guerre, ne se sont en rien dérangés de leurs habitudes.<BR>


vendaient plus cher, chez elles aucun contrôle, en un mot la guerre était tout bénéfice.<BR>
Si de temps en temps un deuil n'était venu frapper une famille ici, on aurait ignoré que là-bas on se battait. <BR>


Le sentiment de solidarité n'était pas vivace à Plourivo, la guerre a développé encore leur égoïsme naturel <BR>
Habituées à être seules, les marins étant toujours absents, les femmes n'ont trouvé aucun changement si ce n'est que les allocations pleuvaient, que les pensions des veuves étaient plus fortes, que les produits de la terre se vendaient plus cher, chez elles aucun contrôle, en un mot la guerre était tout bénéfice.<BR>


Seule la fête de l'amistice a semblé secouer un peu leur torperu, quant à la paix, ils l'ont accueillie avec une
Le sentiment de solidarité n'était pas vivace à [[Plourivo]], la guerre a développé encore leur égoïsme naturel. <BR>


étonnante infifférence.
Seule la fête de l'armistice a semblé secouer un peu leur torpeur, quant à la paix, ils l'ont accueillie avec une étonnante indifférence.<br>
<DIV align = right>
<DIV align = right>
L'instituteur
L'instituteur<br>
J. Bernard
J. Bernard
</DIV>
</DIV>
[[catégorie:chronique|Plourivo]]
{{sources}}
*[http://sallevirtuelle.cotesdarmor.fr/NC/ncx/connexion.aspx  Archives départementales 22] , Cote 1 T 402 = Notices communales sur la guerre 1914-1918, 1919
----
--[[Utilisateur:Jylaigre|Jylaigre]] ([[Discussion utilisateur:Jylaigre|discussion]]) 18 janvier 2014 à 12:17 (CET)

Dernière version du 11 septembre 2014 à 17:24

Label 14-18 2.jpg

CENTRE GÉNÉALOGIQUE DES CÔTES D'ARMOR
Contact
Adresse : 3 bis rue BEL ORIENT
22000 SAINT-BRIEUC
Téléphone : 02 96 62 89 00
Pictos contact.png Courriel : secretariat@genealogie22.bzh
Cg22 centre.png Site Web : http://www.genealogie22.bzh

Plourivo le 11 juillet 1919

Notes

Mobilisé le 1er août 1914, je suis aussitôt parti en Belgique et ne suis rentré à Plourivo qu'en novembre 1917 Je n'ai donc pu suivre les événements pendant ce laps de temps.

A ma 1ère permission, septembre 1915, j'ai rencontré quelques soldats convalescents dans la commune, c'est qu'une ambulance avait été installée au petit château dépendant du Bourg-Blanc.

Aucun événement sensationnel ni même méritant d'être signalé ne s'est passé à Plourivo , car l'arrivée de quelques réfugiés logés dans les fermes et y travaillant, le retour des prisonniers de guerre, la rentrée des vieux soldats démobilisés, tout cela s'est passé inaperçu.

J'ajoute que les habitants de Plourivo sont des moins faciles à émouvoir, rien ne leur fait rien. Loin de théâtre des opérations ils n'ont connu ni les tristesses, ni les douleurs, ni les misères que nous avons subies.

Sans direction municipale, le maire étant décédé, la commune paraissait morte, tout était à l'abandon, les habitants, uniquement absorbés par leur commerce et les bénéfices à réaliser pendant la guerre, ne se sont en rien dérangés de leurs habitudes.

Si de temps en temps un deuil n'était venu frapper une famille ici, on aurait ignoré que là-bas on se battait.

Habituées à être seules, les marins étant toujours absents, les femmes n'ont trouvé aucun changement si ce n'est que les allocations pleuvaient, que les pensions des veuves étaient plus fortes, que les produits de la terre se vendaient plus cher, chez elles aucun contrôle, en un mot la guerre était tout bénéfice.

Le sentiment de solidarité n'était pas vivace à Plourivo, la guerre a développé encore leur égoïsme naturel.

Seule la fête de l'armistice a semblé secouer un peu leur torpeur, quant à la paix, ils l'ont accueillie avec une étonnante indifférence.

L'instituteur
J. Bernard

Sources


--Jylaigre (discussion) 18 janvier 2014 à 12:17 (CET)