François Marie JOUAN (1879-1945)

De Les Côtes-d'Armor dans la Grande Guerre
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Sommaire

Origine et Famille

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François Marie JOUAN est né le 28 février 1879 à Trégomeur, fils d’Yves Marie, 35 ans, laboureur et Jeanne Marie Burel (27 ans) ménagère, mariés à Trégomeur le 5 septembre 1876.

Témoins : François Marie Jouan (28 ans), laboureur ; Mathurin Burel (55 ans), laboureur. Tous deux demeurant à Trégomeur. Ont signés : Yves Marie Jouan ; François Jouan et Mathurin Burel. Le maire est Pierre Renault. Il s’est marié, à Étables-sur-Mer le 17 février 1909 avec Anne-Marie Heurtel. Il est décédé le 24 novembre 1945 à Étables-sur-Mer.

De l'union de ses parents sont nés : Jean Marie Claude né le 29/09/1880 ; Yves Marie Claude né le 25/09/1877 ; Anne Marie Joséphine née le 18/04/1882 ; Jeanne Marie née le 29/10/1883 ; Jean Baptiste né le 24/04/1886 ; Jean Louis Marie né le 21/04/1888 ; Rosalie née le 18/10/1889 ; tous nés à Trégomeur. Ses grands-parents paternels sont Claude (1818-1900), et Orhan Yvonne Louise (1817-1886), mariés à Trégomeur le 21 décembre 1842. Ses grands-parents maternels, Mathurin François Burel (1823-1895), laboureur et Marie-Jeanne Le Tourain, (1826-1867), mariés le 31 mai 1848.

François Marie Jouan était mon grand-père.

 
JOUAN Claude Jean
(1818- 1900)
 
OHRAND Yvonne Louise
(1817-1889)
 
 
BUREL Mathurin François
(1823-1895)
 
LE TOURAIN Marie Jeanne
(1826-1867)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
JOUAN Yves Marie
(1843-?)
 
 
 
 
 
 
BUREL Jeanne Marie
(1853 - ?)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
JOUAN François Marie
(1879-1945)





Recensement

Au recensement de 1906, à Plourhan, Jouan Yves est dit chef de famille et patron. Habitent sous le même toit : Jean-Louis, né en 1887 à Trégomeur, enfant ; Jeanne, né en 1883 à Trégomeur, enfant, ménagère ; Joséphine, née en 1896 à Plourhan, enfant ; Burel Jeanne née en 1851 à Trégomeur, sa femme, ménagère. François, né en 1879 à Trégomeur, cultivateur. Ainsi qu'Auguste Rouxel, né en 1893 à Binic, domestique. Ils habitent à la Ville Morel. Le lieu-dit de la Ville-Morel était partagé entre Étables-sur-Mer et Plourhan.

Recensement militaire

François Marie a été recensé à Saint-Brieuc. Son matricule au recrutement est le 1367. Il est de la classe 1899. Il a été incorporé au 28e régiment d’infanterie à compter du 16 novembre 1900. Son matricule au corps est le 2602. Entré comme soldat de 2e classe, il est passé caporal le 26 août 1901. Sa période dans la réserve de l’armée active était au régiment d’infanterie de Saint-Brieuc.

Guerre 1914-1918

Il a été mobilisé pour la guerre au 74e régiment d’infanterie territoriale. Il est passé sergent le 11 janvier 1915. Disparu le 22 avril 1915 à Boësinghe il a été fait prisonnier au camp de Meschede 1/W. Il est resté en captivité jusqu’au 5 janvier 1919. Du 6 janvier au 12 mars 1919, il était à l’armée de l’Intérieur (NB : Période où le soldat n’est pas au front. Il peut être à la caserne ou à l’hôpital].

Libéré du service militaire le 10 novembre 1928.

Extrait du JMO du 74e régiment d’infanterie territoriale

23 avril 0 h 20. 1re alerte : les Allemands arrivent en colonne par quatre vers le pont ; nos feux les arrêtent. 3 h. 2e alerte : une nouvelle tentative de l’ennemi contre le Pont est enrayées par nos tirs. 3 h 10. Le Colonel d’Escrienne qui commande, à notre gauche, depuis la veille, le secteur du N. DE Steenstraat jusqu’à Hetsas inclus, reçoit l’ordre de prononcer immédiatement une attaque sur Steenstraat ; mais la liaison est rompue entre son groupe et celui du Général Couillaud ; un renseignement parvient annonçant que l’ennemi occupe ne nombre Steenstraat et creuse des tranchées au S.O. de ce point entre le Canal et la Route Lizerne-Boesinghe. 4 h 15. L’attaque prescrite ne progressant pas, ordre est donné aux troupes de se maintenir, coûte que coûte sur le terrain occupé, en utilisant les ouvrages qui existent encore, de rester étroitement en liaison entre elles et de constituer autant que possible des réserves, aucun renfort ne pouvant être espéré à l’heure actuelle ; cependant le 76e fait connaître qu’il a pu rétablir sa liaison à la droite d’Hetsas avec le 73e et le 74e. 10 h. dans la matinée, l’ennemi a réussi à installer une mitrailleuse et des tireurs dans une maison très rapprochée qui domine les positions du 74e, le Pont de Boesinghe et ses voies d’accès en arrière ; leur tir est très meurtrier et empêche le ravitaillement et la liaison avec la Brigade. Le Lt-Colonel du 74e a fait établir une mine pour essayer de détruire le Pont, mais il doit attendre pour l’exécution des ordres supérieurs. 11 h 20. Reçu ordre de la 45e Don, transmis par la 87e Don : organiser fortement une ligne de résistance ininterrompue sur les positions tenues par nos troupes à l’O. du Canal de l’Yser. Le front est alors le suivant de la gauche à la droite : Ouvrages en avant de Lizerne, route de Lizerne à Boesinghe jusqu’à B6, Fermem à 300 m S.O. d’Hetsas et tranchées du Canal Rive O, Pont de Boesinghe. 14 h 15. Le Général, Cdt le groupe d’Elverdinghe, donne l’ordre d’attaque générale pour 15 h. L’armée britannique et la 90e Don attaqueront sur le front Boesinghe-Pilkem-Langemarck ; la 84e Don devra attaquer sur tout son front, en s’efforçant surtout de reprendre les points de passage du canal. Cette attaque, n’ayant pas donné de résultats appréciables, devra être reprise le lendemain avec la plus grande énergie. 23 h 40. Conformément à l’ordre reçu à 14 h du général Quiquandon, un premier essai de destruction du Pont du Chemin de Fer de Boesinghe donne un résultat incomplet.

24 avril 0 h 10. Une nouvelle tentative exécutée par le Génie, pour faire sauter le tablier du Pont, donne un résultat très satisfaisant ; une coupure de 5 m est obtenue. 1 h 30. Dans le secteur de gauche d’Hetsas, l’ennemi ayant réussi à tourner le 80e, s’empare par surprise des tranchées de 1re ligne en avant de Lizerne. Le 1er Btn du 80e, qui occupe le village, est cerné et obligé de se replier, après avoir subi de fortes pertes ; ce recul empêche le groupe d’Escrienne d’exécuter l’attaque prescrite. 2 h. Alerte au Pont de Boesinghe : les Allemands s’avancent en colonne par six, portant devant eux d’énormes madriers ; nos feux les obligent à reculer dans une tranchées qu’ils ont construite à l’E. du Pont. 5 h. Un tir de 75, demandé par le Colonel du 74e, détruit entièrement cette tranchée. 7 h. Ordre général de la 87e Don : tenir bon, dans les positions actuelles, en attendant des renforts. 8 h 10. L’ennemi progresse au sud de Lizerne ; il occupe une tranchée à cheval sur la route, 100 m au Sud du Village ; dans lequel il s’organise. Dans l’après-midi, les Zouaves reprennent une partie de la position, mais à 18 h, l’ennemi contre-attaque sur les tranchées du 80e, direction du Moulin de Zuydschoote, aucune réserve n’étant disponible pour qu’on puisse s’y opposer. 16 h. La 173e Bgde, avec les renforts qu’elle a reçus, continue à tenir la rive O. du Canal ; les éléments du 74e résistent aux tentatives de l’ennemi contre le Pont de Boesinghe. La Brigade reçoit l’ordre d’appuyer par ses feux une attaque qui sera prononcée sur sa gauche par le 9e Zouaves et le 76e Tal. 17 h. Après 10 heures du travail, une sape construite par le 74e est achevée et fait communiquer, sous la voie ferrée, les éléments qui se trouvent de chaque côté du pont. Au cours de la nuit, les Allemands prononcent 2 attaques sur la gauche et le centre de notre front ; elles sont repoussées. En avant du Pont, l’ennemi cherche à installer des mitrailleuses sur la route, mais nos feux l’empêchent de prendre position.

25 avril 5 h. Un tir de 75, demandé par le Colonel du 74e, sur les maisons occupées par les Allemands de l’autre côté du Pont du Chemin de Fer et qui gênent considérablement la défense, est exécuté et les détruit complètement ; la liaison et le ravitaillement deviennent possibles. Dans la journée, l’ennemi bombarde violemment ne particulier sur Boesinghe, mais il ne fait plus aucune tentative pour s’emparer du Pont ; cependant vers 18 h, il attaque les Zouaves sur la droite du 74e ; il est repoussé. 21 h 30. Les troupes du secteur de gauche, groupe d’Escrienne, reçoivent l’ordre d’attaquer le lendemain sur Hetsas. 24 h. La 173e Bgde est relevée par des troupes de la Don Marocaine. Le 100e et le 102e et le 418e de marche arrivent également en renfort.

Total des disparus du 22 au 25 avril : 792.

François Marie faisait partie des disparus.


Sources

Salle virtuelle des AD22
--Jylaigre (discussion) 4 mars 2015 à 16:26 (CET) Mise en page à la demande de Marie-France Robelin

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