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Document provenant de : AD22 cote B3553
Date : 02/01/1768
Concerne : BRIGANT (LE) Yves
TITRE : Inventaire après son décès

 
Inventaire après décès

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Archives départementales des Côtes-d'Armor
AD22 / B 3553
Régaires de Tréguier
Minutes ( 1768-1769)

Relevé par Jean-Yves Laigre (CG22/1702)
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L'an 1768, le 2 janvier,

Soussigné Maître François Le Pennec commis juré au greffe de la juridiction des Régaires et Comté de Tréguier, certifie et rapporte que sur l'avis donné au tablier du greffe, que la mort serait arrivée le matin du jour d'hier premier de ce mois à Yves LE BRIGANT décédé au Convenant Crechret Bras en la paroisse de Coatréven.

Je n'y suis exprès transporté de ma demeure que je fais en la ville de Tréguier paroisse de Saint-Sébastien à la requête du sieur procureur fiscal de ce siège, à l'effet d'y apposer le scellé d'authorité de cette seigneurie et y étant, parlant à Marguerite DENES veuve du dit Yves LE BRIGANT avons procédé à l'annotation des meubles et effets délaissés par le dit Yves LE BRIGANT consistant sa communauté avec sa ditte veuve comme suit.

Savoir :

- Une cramaillère de bois, ou petit crocq de fer dans une bricque servant de cramaillère
- Un moyen treppier ;
- Une moyenne créppière ;
- Deux moyennes marmites dont une plus moyenne que l'autre ;
- Un souscreppier ou porte crêpe ;
- Un billot ;
- Un seau ;
- Une grande jatte ;
- Une petite jatte ;
- La mesure du demi-boisseau ;
- Un penton? à farine ;
- Une petite écuelle ;
- Une petite poêle d'airain ;
- Neuf cuillers de bois ;
- Une cuiller à pot ;
- Un passoir de lait de bois ;
- Le git ou refuge à poulet? ;
- Un moyen panier de clisse ou d'osier ;
- Deux buis? , une moyenne et l'autre petite ;
- Un petit pot ;
- Deux petits escabeaux ;
- Un baril de graine de lin, renfermant environ un demi-boisseau de farine d'avoine que la dite Marguerite DENES nous a déclaré requérir pour l'usage journalier de sa maison. En conséquence nous lui en avons laissé la libre disposition.
- Une moyenne fourche à trois doigts ;
- Un banc à pesseau ;
- Un vieux fusil ;
- Un vieux chapeau ;
- Une vieille paire de bas ayant servi au défunt ;
- Une culotte et un pourpoin de toile ;
- Un gilet de pluche grosse et un chapeau de paille;
Lesquels culotte et pourpoin de toile, gilet de pluche et chapeau de paille avons renfermé dans une petite armoire enchassée dans la grande au milieu de la cuisine et sur laquelle avons apposé une bande de scellé aux armes de cette seigneurie en cire rouge et nous sommes saisi de la clef.
Dans le bas de la dite armoire avons aussi remarqué et annoté un ribot de terre avec ses ustensiles ;
- Deux moyens pots à lait ;
- Une petite jatte ;
- Un tamis ;
- Deux plats et sept écuelles en terre ;
- Deux lits clos, un de chaque côté du foyer, le premier garni d'une couette et oreiller de balle et deux linceuls, l'autre garni d'une couette et oreiller de balle, d'un linceul et d'un ballin.
Au milieu de la cuisine, un coffre à table et servant même de table à côté de la même table un autre coffre, les deux vides.
- A côté du lit à gauche, une grande et antique armoire à plusieurs ferrures sans clef ni clavure.

En l'endroit et interpellation faite à la dite veuve de nous déclarer si elle n'a pas connaissance d'autres effets, bestiaux et autres objets dépendant de la communauté été entre elle et son dit défunt mari, a répondu
- premièrement n'avoir pour tous bestiaux qu'une vache à poil rouge et qui n'est à sa disposition que pour la nourrir en faveur de son laitage ne lui appartenant pas;
- secondement que son défunt mari avait fait abattre des pieds d'arbre sur et autour du dit Convenant Crecrech Bras dont le fond appartient à Monsieur de Kerfantan l'ainé et autres, y étant autorisé par son bail convenancier. Lesquels pieds d'arbre le dit défunt a vendu à des particuliers de la Roche-Derrien. Lesquels étant venus pour en faire faire le transport y ont été opposés par Claude LE GORREC se disant convenancier de la plus grande partie du même convenant, laquelle déclaration la dite veuve n'a fait que pour faire connaître les contestations qui naissent à ce sujet et sans qu'elle puisse nuire ni préjudicier à ses droits particuliers en la dite communauté.

De tout quoy nous avons fait et rapporté notre présent procès-verbal de scellé en la demeure du dit défunt Yves LE BRIGANT en présence de sa dite veuve, de ses enfants et d'autres personnes qui s'y sont trouvées. Interpellé la dite veuve de signer, a déclaré ne le savoir et ne trouvant sur les lieux personne ne sachant érire pour signer à sa requête, nous avons conclu le présent procès-verbal de scellé sur le dit lieu le dit jour mois et an que devant après avoir préalablement chargé du dit scellé la dite veuve qui demeure en effet chargée elle le requérant.

Signé : Me Pennec, commis juré.


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