98e régiment d'infanterie

De Les Côtes-d'Armor dans la Grande Guerre
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La première guerre mondiale

Le 98e régiment d'infanterie était caserné à Roanne (Loire). Il fait partie de la 50e Brigade d’infanterie, - 25e Division - 13e Corps d’Armée - 1re Armée d’août à septembre 1918 puis à la 48e D.I. jusqu’en novembre 1918. Il est composé d’un état-major, de 3 bataillons, 2 sections de mitrailleuses.

Le régiment était parti de Roanne, pour la Moselle, le 13 août 1914. Il a participé, le 20 août 1914, à la bataille de Sarrebourg. Fin août, le régiment est dans les Vosges : St-Maurice, Danvillers, Bois de Fays. Le 9 septembre à Xaffévillers, sa mission est de pénétrer dans le bois du Grand-Bras. Le 3e bataillon y subit de lourdes pertes. En septembre, le 98e est dans l'Oise, le 17, Bétancourt ; du 18 au 29 septembre : Saint-Léger, la Thourotte, forêt de Laigue. Le 22, bataille de Lassigny.

Le 30 septembre au soir, le régiment se trouve en entier au Bois des Loges. La perte de ce bois découvrirait Compiègne et la route de Paris. Du 5 au 7 octobre aura lieu le combat des Loges. Le 5, les Allemands attaquent le village et peuvent y pénétrer. Une contre-attaque nous rend la position et cueille 250 prisonniers. Le 7, 4 régiments ennemis tentent de nouveau d’enlever les Loges. C’est une lutte au corps à corps dans les rues du village et sur le parapet des tranchées. Les pertes sont graves, mais restons maître du terrain et faisons 400 prisonniers. Parmi les morts allemands se trouve le drapeau du 49e Poméranien. Le haut-commandement promit de citer le régiment à l’ordre de l’armée mais les circonstances amenèrent l’oubli de cette promesse. Le régiment l’obtiendra en 1918.

Le régiment, entré dans le « Bois des Loges », le 30 septembre 1914, y restera toute une année. Il apportera un tel soin à l’organisation et à la bonne tenue de son secteur, si parfaits seront la discipline, la vigilance, l’état sanitaire, l’esprit de corps, qu’on l’appellera :

« LE REGIMENT DU BOIS DES LOGES »

Le 98e, en 1916, est à la bataille de Verdun. Du 8 au 18 mars, il perdra 14 officiers, 57 sous-officiers, 58 caporaux et 580 soldats. Puis ce sera l'Aisne : Nouvron-Vingré, ensuite la Somme : Bois de Chaulnes, Bois de Kratz où il subit de nombreuses pertes. En 1917, l'Oise, l'Aisne ; à la sucrerie de Biette, la 2e compagnie perd tous ses officiers et presque tous ses cadres. En août, attaque du Bois d'Avocourt, 106 tués, 315 blessés. Bezonvaux, Bois des Caurières, 21 tués, 42 blessés, 49 disparus.

Il fait 18° au-dessous de zéro ; les pioches cassent sans entamer le sol, la neige recouvre pistes et boyaux. Nos abris sont des descenderies, force nous est d’habiter les trous d’obus.

En 1918, Verdun, jusqu'en juillet ; puis de nouveau l'Aisne, Le Grand-Rozoy, où le régiment à pour objectif "la ligne des observatoires". C'est là que sera tué, avec 63 autres "poilus" PERRINIAUX Eugène Victor Emmanuel.

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