Fils de marin exerçant la pêche côtière à Ploumanach, Pierre-Marie Lissillour fait partie d'une fratrie de 7 enfants. Tout comme lui ses deux frères seront marins. Dès l'âge de 10 ans il embarque sur le bateau familial, le Saint-Joseph, en qualité de mousse. Appelé sous les drapeaux en 1899, il sert notamment sur les cuirassés Hoche et Gaulois principalement en méditerranée jusqu'en 1903. De retour à Ploumanach, après différents embarquements au cabotage et au long cours, il s'expatrie durablement en Normandie, à Dieppe en décembre 1905. Il suit ainsi d'autres marins de Perros-Guirec qui ont fait le choix, vraisemblablement économique, de servir sur des dragues à vapeur appartenant au service des Ponts et Chaussées. Suite à la mobilisation générale d'août 1914 il est placé avec l'ensemble de ses collègues en sursis d'appel indéterminé.
Lors d'une violente tempête hivernale, il se blesse pour la troisième fois mais cette fois-ci gravement à bord de la drague "Dieppe 3" le 15 février 1916. Il séjourne alors à l'hôpital de Dieppe jusqu'au 10 mai de la même année. Rentré au pays, il décédera, vraisemblablement des suites de ses blessures, le 25 mars 1917. Une pension prévoyance sera versée à sa veuve, Anne-Marie Jégou avec laquelle il s'était marié à Perros-Guirec le 2 janvier 1907. Seule avec son fils unique, François, né le 26 décembre 1912, elle se remariera à un autre marin.